Ce site utilise des cookies essentiels pour fonctionner. En poursuivant, vous acceptez leur utilisation.
Il y a des gestes que l’on répète sans y penser.
Des habitudes qui nous anesthésient.
Des comportements qui nous détournent de nous-même… tout en nous donnant l’illusion de soulagement.
Fuir est humain.
Mais apprendre à reconnaître ses fuites, c’est ouvrir la voie à la liberté intérieure.
C’est oser rester là, présent, même quand c’est inconfortable.
Ce sont ces réflexes automatiques que nous activons lorsque nous ne voulons pas ressentir, affronter ou être confrontés à une émotion, une blessure, un vide.
Ils peuvent prendre mille visages : agitation mentale, suractivité, consommation, humour excessif, dépendance à l’autre…
Les mécanismes de fuite sont souvent adaptatifs au départ. Ils protègent.
Mais avec le temps, ils deviennent des prisons intérieures.
On pense d’abord aux addictions connues :
Mais il y a aussi des addictions plus subtiles :
L’auteur et médecin Dr Gabor Maté, spécialiste des dépendances, affirme :
« La question n’est pas pourquoi l’addiction, mais pourquoi la douleur ? »
Autrement dit : toute addiction est une tentative de soulager une souffrance non reconnue.
La science montre que les comportements addictifs sont liés à des circuits neuronaux précis.
La dopamine, neurotransmetteur du plaisir et de la récompense, joue un rôle clé.
Quand on consomme (nourriture, excitation, achat, notification…), on reçoit une “dose” de plaisir. Le cerveau en redemande.
Mais ce mécanisme est souvent déclenché par un vide émotionnel, un stress ou un traumatisme non digéré.
La mémoire émotionnelle, étudiée par des chercheurs comme Candace Pert ou Bessel van der Kolk, montre que le corps garde la trace de nos douleurs, même si la tête a “oublié”.
Beaucoup de personnes disent :
“Je croyais que c’était juste une habitude… mais c’était une fuite.”
“Je mangeais pour combler un vide.”
“Je cherchais toujours l’attention… parce que je n’avais pas été vu enfant.”
Ces prises de conscience ne viennent pas pour juger.
Elles viennent pour guérir. Pour reprendre contact avec soi, dans sa vulnérabilité.
Repérer ses mécanismes de fuite, ce n’est pas les arrêter par force.
C’est comprendre ce qu’ils cherchent à éviter.
Quand on ose ressentir une tristesse au lieu de la couvrir de chocolat.
Quand on reste avec soi au lieu de courir vers l’autre.
Quand on regarde une peur sans la fuir…
Alors quelque chose en nous cesse de lutter. Et commence à se libérer.
« Ce que tu ne veux pas ressentir est exactement là où commence ta guérison. »